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Note d'éternité

 

 Le monde aimé

 

  • Nul doute que ta place est celle que tu as dans le monde. Cela paraît être une évidence, mais de là à dire qu’il faudrait enfin la trouver, je trouve ça un peu fort ! Comme s’il ne s’agissait que d’un simple claquement de doigts pour que surgisse la paix. L’a-t-il, lui, sa place, celle qu’il a rêvée ? Et, même, quel est cet endroit au juste, si dans une vie on a tendance à lire entre les lignes ? Sa place est l’axe du monde aimé dont on voudrait mâter sa vie. Seulement faut-il que le vent se lève, que la magie d’une immédiateté opère, ce qui est tout sauf la paix (mais plutôt le Déjeuner Sur L’Herbe d’un Renoir), bousculant cette logique dont le discours de ce Monsieur est fait. Autrement, de quoi pourrait-il être question ? Concessions, tractations en tout genre ? Quels moyens pour quels enjeux ?

    Et c’est cette brise et ce souffle que tu me demandes désespérément à travers le vent d’Autan où flotte l’injonction de dire, moi. On est seul. Parfois et par grande chance nous rencontrons tous et tout, et de ces épousailles surgit alors toujours l’instantané hélas flou de notre barque, notre arche personnelle peuplée des figures mystérieuses de notre vie rêvée et réelle tout autant. Je ne dis pas que je compte pour rien ; je dis que dans ta vie j’ai un rôle bien sûr, mais que ce rôle m’échappe. C’est toujours à soi-même qu’il ressortit de décrypter les signes qui éclairent la photo de l’intérieur. Et sans doute m’y verras-tu parmi les autres inconnus de ta barque qui aussi et encore peu à peu s’offriront à ton regard _figures et signes_ et déjà pourras-tu évaluer pour celle-là quelque chose comme le tirant _le poids du monde essoré qui te leste_ et la vitesse ou surtout le mouvement. J’en profite pour glisser ici, et à l’attention d’A. qui sur son blog à une de mes réponses fait allusion à Ionesco, cette image du train au bord duquel il s’agit de monter au risque sinon, selon lui, de ne jamais voir le monde, et même si ce faisant nous acceptons nécessairement l’idée de commencer à s’oxyder et mourir.

     

 

 

 

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