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Rappel d'hiver

C'était un mois de février.

“A l’heure où blanchit la campagne”...


Ainsi l’on ne nait jamais qu’à soi-même. Tant de matins auront passé dans la course lente d’une vie, où les jours se succèdent dans une probable sérénité. L’ordinaire rassurant que l’on se fait.
Et puis certain matin qui surgit. Emergence du jour à laquelle on assiste, simplement parce que l’on se réveille à un endroit différent, entre autre, et sans doute plus tôt que d’habitude. Rencontre surprenante, _ sa propre planète dans l’ordre de l’univers, prise au flash du moment, descendue à mi-chemin de la terre et du ciel, attrapée par surprise, tirée vers soi par l’effort de la mémoire et puis sur la page.
Un vers oublié sonne à nouveau : “...dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne”. C’est le même cristal qui tinte encore, refondu au creuset de l’extraordinaire. Présence subite d’anciens points du jour, même corde frappée au cœur de la conscience.

Mais, pour autant qu’une poignée de clefs ouvrent les mêmes portes, toujours ; les portes, elles, ouvrent sur d’autres seuils. Comme aujourd’hui celui d’un cabanon loué l’espace d’un week-end. Alors je sortirai, alors nous sortirons rejoindre l’avenir coutumier et cependant nouveau _encore une fois. D’ailleurs, le soleil se lève. L’herbe gelée ne sera bientôt plus. Rentrée dans l’oubli... et pour combien de temps ?
Le cosmos reprend sa ronde des planètes

_avec la notre.

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